Le changement climatique est particulièrement inertiel, mais ce n’est pas une raison pour procrastiner. En la matière, l’adaptation vise à ce que les effets soient le moins difficiles à digérer et passe par des changements de nos modes de vie, de transport, de relation aux sols, etc. L’adaptation nous impose également de tout mettre en œuvre pour atténuer non seulement les conséquences, mais également les causes qui sont encore bien trop présentes.
Si les émissions directes de CO2 sont assez évidemment pointées du doigt, il existe pourtant un large panel de source de gaz à effets de serre (la hausse des concentrations de CO2 n’est en effet pas le seul coupable).
En cohérence avec les objectifs de la COP21 (Paris, 205) la France dispose d’une stratégie bas carbone qui fixe l’objectif de la neutralité carbone en 2050 pour le territoire français. Concrètement, cela ambitionne donc une division par au moins 6 des émissions de gaz à effet de serre entre 2050 et 1990.
Les solutions passent globalement par la décarbonation de la production d’énergie, la réduction des consommations, la diminution des émissions et l’augmentation du captage, notamment de CO2.
Source : Citepa, rapport Secten édition 2022 (e : données estimées)
Comme le montre la figure ci-dessus, l’immobilier (résidentiel et tertiaire) est l’un des secteurs sur lesquels nous pouvons rapidement agir. Nous savons en effet qu’il joue un rôle non négligeable et nous disposons des solutions pour y remédier. L’isolation tout d’abord permet de valoriser les consommations d’énergie intérieures voir de faire de la covalorisation en évitant de laisser s’échapper des calories produites en surplus pour un autre effet (perte en ligne, chaudière à condensation, etc.).
Si l’ambition est affichée, il demeure que le passage à l’acte est encore assez faible. Il s’agit donc de construire des stratégies territoriales adaptées au territoire et à leur singularité et de les mettre en œuvre. Pour ce faire il est impératif de développer une gouvernance volontaire appuyée sur un partage des ambitions et la mise en œuvre de moyens et ressources (économiques, techniques, informatifs, etc.). Il est également impératif d’inscrire les projets, notamment de bâtiments bas carbone dans des ambitions systémiques permettant de construire des solutions véritablement porteuses de résiliences territoriales.
Green Cross sera présent au salon de l’Immobilier bas carbone (SIBCA) le 22 septembre pour porter ces messages et inviter à la construction de territoires résilients et notamment, ici, en s’attachant à la brique du puzzle climatique qu’est l’immobilier.