Plateau-TV “Eau et océan : comment éviter les scénarios catastrophes du future à l’heure de la COP21 ?” avec le Partenariat Français pour l’Eau
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A l’heure de l’adoption du texte à débattre par les parties à la COP21, un plateau TV regroupant Nicolas Imbert, directeur exécutif de Green Cross France et Territoires, Houria Tazi Sadeq, du Conseil Marocain des Droits de l’Homme, André Flajolet, du Comité de Bassin Artois Picardie, Maryse Vercoutère, d’Action contre la Faim, et Pierre Nougué, d’Ecosys Group, aura abordé la double problématique des catastrophes naturelles et de la bonne gestion des ressources hydriques.
Parmi les nombreuses idées proposées, on a pu relever la nécessaire réintroduction de l’eau comme ressource non substituable et jouissant d’un cycle unique au sein du débat politique. Le mot de dérèglement prend tout son sens en ce qui concerne l’eau : jamais on n’a assisté à une telle accélération des catastrophes climatiques. En 2030, la perte de la capacité de rechargement des nappes sera comprise entre 20 à 50%, et le débit des fleuves de 6 à 30%.
Face à ce défi, pour sauvegarder cet « or bleu », il faut une riposte globale et non sectorielle. Il en ressort que les acteurs locaux, y compris les acteurs privés, ont un rôle indispensable à jouer dans la consolidation des outils institutionnels créés en vue d’appliquer un modèle économique plus inclusif et plus adaptable. Il s’agit ainsi d’opérer une transcendance du cadre national, de déterritorialiser les innovations dont la société civile est imprégnée, et d’encourager de nouveaux entrepreneurs à passer à l’acte sur le terrain. Sous-jacent à ces propos, un appel indéniable à plus de cohérence entre les parties prenantes et une réponse multisectorielle découle du fait que l’eau est un destin commun. Il doit être question de relier la terre et la mer, de coordonner et décloisonner le travail qui se fait entre les secteurs.
A côté de ce travail horizontal, il s’agit aussi d’opérer un travail vertical, en prenant en compte les droits de l’homme, en mettant en place des mesures d’adaptation afin de ne pas délaisser les milieux pauvres. Action Contre la Faim met l’accent sur le concret des actions mises en œuvre, et sur une situation paradoxale que l’Ethiopie rencontre par exemple, oscillant en permanence entre une situation de sécheresse ou de surabondance de l’eau. L’objectif est donc d’augmenter la résilience des populations, c’est-à-dire faire face et anticiper la prochaine inondation, notamment par la mise en place de système de collecte et de revalorisation de l’eau.
En conclusion, le sujet de l’eau impose qu’une vision organique soit à l’œuvre, c’est-à-dire prenant compte du cycle de l’eau dans son ensemble, et incluant tous les acteurs de la société dans la réponse apportée.