Ce week-end, le Vanuatu est dévasté par un cyclone géant. Le Président des Vanuatu, Baldwin Lonsdale, a déclaré que l’ensemble du pays est désormais à reconstruire. La situation est catastrophique et appelle une réaction de solidarité et d’aide d’urgence. Outre le Vanuatu, Kiribati, Tuvalu, Salomon…sont également dévastées par le passage du cyclone.
Cette dramatique catastrophe nous rappelle une fois de plus les effets du dérèglement climatique sur les pays les plus vulnérables, et notamment le Pacifique Sud. Nous devons soutenir et aider les îles pionnières et le Pacifique Sud. Et il est tout aussi urgent que nous accélérions la réduction de nos émissions à effet de serre. Il y a urgence absolue.
En décembre 2015, Paris accueillera la 21ème conférence climat. Nous devons accélérer les négociations internationales en amont pour des engagements entre Etats, légalement contraignants, à la hauteur des enjeux. Cruelle ironie, le cyclone géant qui a dévasté Vanuatu et une partie du Pacifique Sud est survenu alors que Baldwin Lonsdale était présent au Japon à la Conférence des Nations-Unis de Sendai sur la prévention des catastrophes naturelles.
Il est tout d’abord urgent et essentiel de venir en aide aux victimes et d’aider Vanuatu à se reconstruire. La Commission du Pacifique Sud, la Nouvelle-Calédonie, l’Australie, le Royaume-Uni, l’Europe proposent leur aide et débloquent des budgets d’urgence. Ces initiatives sont nécessaires, bienvenues, elles doivent être coordonnées et structurée dans une logique de résilience face à des événements extrêmes de plus en plus dévastateurs.
Travaillons dès maintenant pour envisager des mesures d’adaptation apportant une réponse opérationnelle aux événements extrêmes liés au dérèglement climatique, de manière concrète et opérationnelle. Aujourd’hui, nous, communauté internationale, devons une solidarité effective aux peuples du Pacifique Sud qui vivent ce tragique cyclone.
Nous devons tenter de prévenir et limiter la gravité de prochains événements similaires. C’est à ce prix que nous pourrons faire de ParisClimat2015 un succès, mais également tenter de mieux anticiper et prévenir les catastrophes et conflits liés au dérèglement climatique.
Nicolas Imbert, directeur de Green Cross France et Territoires
Green Cross se mobilise pour le Pacifique Sud
Par ailleurs, Jean-Michel Cousteau et Nicolas Imbert se rendront fin avril – début mai en Nouvelle Calédonie et au Vanuatu.
Les enjeux d’adaptation et de gestion durable des zones côtières sont au cœur des travaux du groupe de travail multi-acteurs “économie circulaire littorale” coordonnée par Green Cross depuis 2014.
Pour la journée mondiale de l’Océan, le 8 juin 2015, Green Cross organise à Paris, avec de nombreux réseaux partenaires d’acteurs territoriaux et d’entreprises, un forum ParisClimat2015: les propositions de l’économie bleue et une exposition photo îles pionnières qui mettront en avant ces thématiques, en montrant les pistes de solutions disponibles et en mettant en valeur les engagements qui peuvent être pris avant la 21ème conférence climat afin d’apporter des réponses à la hauteur des enjeux.
Par ailleurs, Green Cross France et Territoires, en partenariat avec ICLEI et la Chambre de Commerce Internationale, anime les travaux sur la thématique adaptation qui seront présentés au Sommet Mondial Climat et Territoires les 1er et 2 juillet à Lyon, et nous témoignerons également sur ces thématiques aux 10 heures pour l’outremer, le 27 juin à Bordeaux.
“Vous êtes ce que vous faites” nous disait Severn Cullis-Suzuki à Rio en juin 1992. C’est plus que jamais d’actualité. Mobilisons-nous urgemment pour reconstruire de manière résiliente suite au cyclone PAM.