Ecologie et économie ont la même origine étymologique : « oikos », la gestion de la maison, du patrimoine.
Le 20ème siècle a vu une divergence marquée entre ces deux approches, une vision économique efficace à court terme et une vision écologique durable, mais peu performante. La première décennie de ce 21ème siècle nous rappelle l’urgence de faire de ces deux démarches, écologique et économique, une seule approche.
En effet, les raisons d’agir sont nombreuses : le dérèglement climatique, l’accès de plus en plus difficile aux ressources, les nouvelles tensions géopolitiques, la crise économique ou encore la nécessité de dynamiser l’emploi et de créer du consensus sociétal sur nos territoires.
Les entreprises, comme la société civile, ont un rôle essentiel à jouer dans l’émergence de ce nouveau modèle industriel. Cette approche ne se positionne pas en concurrence avec les approches économiques et industrielles existantes : elle les transcende et propose une perspective autour d’une utilisation optimisée des ressources, une focalisation sur la valeur ajoutée et le service rendu, dans une perspective durable, et la mise en avant des avantages compétitifs générés par cette stratégie, dans une dynamique de collaboration et de co-construction.
Le rapport du cabinet Lavery Pennell, commandé par Interface, a permis d’effectuer une étude qui nous semble opportune et essentielle pour esquisser les bénéfices économiques, écologiques et sociaux qui pourraient provenir de la généralisation d’une telle démarche. C’est un travail inspirant, qui nous pousse à aller collectivement plus encore vers l’action. Et qui montre bien que toutes les conditions sont réunies pour que chacune et chacun d’entre nous, en co-construisant sur les territoires la démarche la plus opportune en s’appropriant les différentes briques de base conceptualisés et présentées ici, puisse avancer, et mettre en avant de belles réussites, et partager collectivement ses résultat pour aider à apprendre et avancer ensemble plus vite.
En juin 1992 à Rio, une jeune adolescente, Severn Suzuki, nous interpellait « vous êtes ce que vous faites, nous sommes ce que nous sommes en train de faire »…plus de 20 ans plus tard, nous voyons à quel point il est urgent d’agir, dans la direction d’une gestion axée sur une performance globale durable, qu’il s’agisse d’économie, d’écologie et de société. Le rapport que vous avez entre les mains est une des briques, focalisée sur l’action, qui accélère ce changement. Nous vous en souhaitons une bonne lecture.