Plus de 20 ans après la catastrophe de Tchernobyl, Fukushima a été le révélateur d’une série de défaillance d’estimation du risque, d’anticipation, de sécurité, de gouvernance, qui doivent désormais être corrigés d’urgence pour éviter de nouvelles catastrophes
Green Cross a organisé une conférence sur les leçons apprises 4 ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, qui a frappé le Japon le 11 mars 2011. Cette rencontre s’est déroulée autour du témoignage exceptionnel de M. Naoto Kan, Premier Ministre japonais de 2010 à 2011, et qui a dû faire face pendant son mandat à la catastrophe nucléaire de Fukushima.
Naoto Kan nous a tout d’abord fait part de la manière dont il a dû gérer la crise et comment il s’est rendu compte au fur et à mesure qu’il devait gérer l’urgence que les procédures existantes n’étaient pas au niveau requis.
Ce fut l’occasion de rappeler qu’à l’instar du Premier Ministre Naoto Kan, le Président de Green Cross, Mikhaïl Gorbatchev, à dû gérer une catastrophe nucléaire. Ceci se traduit par un engagement répété de Green Cross pour développer la transparence scientifique et la gouvernance quant au recours au nucléaire comme à la stratégie énergétique, la nécessité de choix démocratique, ainsi que l’engagement résolu de l’association pour une sortie progressive du nucléaire, la non-prolifération et la gestion la plus rigoureuse possible des déchets.
Le Premier Ministre Naoto Kan avait repris la parole pour quelques mots de conclusions : la France doit s’engager sur une sortie progressive du nucléaire et se préparer de la manière la plus démocratique et transparente, à l’éventualité d’une catastrophe nucléaire.
« Le risque zéro n’existe pas, que la question des coûts n’a que peu de sens devant les traumatismes subis et que l’impact d’une catastrophe nucléaire comme celle de Fukushima, pire que de perdre une grande guerre ».