En décembre 2019, Green Cross a effectué à Madrid, pendant la CoP25, une session de travail sur le thème « résilience et pénurie de ressources : le cas de l’eau ».
Les présentations et tables-rondes ont insisté sur le besoin d’agir de manière transverse sur les urgences biodiversité, climat et eau. De multiples retours d’expérience tendent à montrer que la gestion systémique et optimisée de l’eau est encore balbutiante, mais qu’une fois mise en œuvre ses résultats sont flagrants tant sur les enjeux sociétaux, économiques qu’environnementaux.
La projection artistique “Glaciers Nus” effectuée par Ania Freindorf a illustré, littéralement depuis la source, la vulnérabilité du système d’eau naturel. (mettre lien vers l’article) Green Cross a également présenté deux plaidoyers sectoriels, relatifs à l’Arctique et à l’Amazonie, qui illustrent sur ces deux territoires l’importance de l’eau dans leurs urgences environnementales respectives. (mettre lien vers les articles)
Il ressort des travaux, que tous les acteurs impliqués doivent travailler de manière encore plus intégrée afin de faire émerger rapidement les solutions viables qui donnent accès à l’eau et à l’assainissement pour les millions de personnes qui en sont encore privé. Tout en développant l’économie circulaire de l’eau partout où c’est possible, et ce de manière prioritaire.
A partir des attendus de la conférence, Green Cross a effectué 8 propositions concrètes à destination des décideurs :
- Mieux intégrer l’eau dans les méthodologies de construction des contributions nationales déterminées (NDC), et en rendre compte de manière transparente à la CoP26 (Décembre 2020 à Glasgow),
- Faire des Objectifs de développement durable (ODD) le cadre de référence pour le reporting, la gestion et la préservation de l’eau,
- Développer de manière ambitieuse la gestion de la ressource en eau – en particulier l’empreinte eau – et ce de manière systémique et orientée vers l’action,
- Mettre l’accent sur la gestion qualitative de l’eau, afin de préserver la santé humaine et les écosystèmes, et effectuer rapidement les actions de remédiation qui s’imposent,
- Mettre en place une économie circulaire de l’eau intégrant l’efficacité dans l’utilisation de la ressource, la remédiation, la gestion de la rareté et de la qualité dans toutes les activités,
- Investir et coopérer dans la circularité de l’eau
- Effectuer un “choc de régulation” pour promouvoir – au lieu de contraindre – la circularité de l’eau, l’effectivité de son usage et de sa gestion, et initier une transition juridique via l’eau,
- Répondre à l’urgence climatique et environnementale, par la montée en puissance d’une trajectoire passant de la gestion de la pénurie à la résilience dans l’utilisation de l’eau sur une période courte.
Ces propositions ont été référencées par les Nations-Unies au titre des engagements relatifs aux ODDs (référence #39046).