Green Cross Suisse vient de publier une étude sur les conséquences à long terme de la catastrophe de Tchernobyl.
L’accident de réacteur a provoqué non seulement des cancers, mais également des maladies non cancéreuses et des séquelles neuropsychologiques. Sur l’initiative et avec le soutien de Green Cross Suisse, une étude pluriannuelle a été menée sur les effets à long terme de la catastrophe de réacteur de Tchernobyl sur la santé psychique et physique. D’une part, parce que 28 ans après la catastrophe de réacteur de Tchernobyl, l’examen de possibles conséquences sanitaires autres que le cancer restait incomplet, d’autre part, parce que les résultats des recherches sur les conséquences sanitaires servent de base pour les interventions thérapeutiques du programme de médecine sociale d’amélioration des conditions de vie de la population concernée.
En impliquant toutes les combinaisons d’exposition, les auteurs des études sur Tchernobyl arrivent à la conclusion qu’énormément de personnes sont concernées. La barre des 10 millions a ainsi été atteinte. Le rapport d’étude actuel met à jour les comptes-rendus de 2011 et 2013 afin de montrer de la manière la plus complète possible les preuves des conséquences de la catastrophe de Tchernobyl en lien avec des maladies neuropsychologiques et physiques.
La catastrophe nucléaire de Tchernobyl a commencé le 26 avril 1986 avec la panne du réacteur du bloc 4 lors d’un test de système prévu. Les substances radioactives échappées contaminèrent une zone englobant actuellement la Biélorussie, l’Ukraine, la Moldavie et la Russie. Après la catastrophe, on s’interrogea sur les conséquences sur la santé des habitants des régions touchées et sur le risque potentiel que représenterait l’exploitation agricole des sols contaminés. Juste après la catastrophe, les risques liés à l’exposition aux radiations étaient au premier plan des préoccupations, puis ce fut le syndrome d’irradiation aiguë et, plus tard, le cancer. Les doses de radiation furent examinées et des études révélèrent des syndromes d’irradiation aiguë chez les victimes immédiates, des cas de leucémie chez des enfants et des liquidateurs ainsi que des cancers du sein préménopausiques. L’épidémie de maladies cancéreuses de la thyroïde survenues après la catastrophe de Tchernobyl chez les enfants n’avait pas été prévue dans une telle envergure et reste partiellement inexpliquée jusqu’à ce jour. Il n’existe encore aucune analyse de la situation de la population moldave répondant aux critères d’inclusion dans l’étude. À la suite de la catastrophe de Fukushima de 2011, ces études continuent d’être menées afin d’aider les survivants de Tchernobyl et de les préparer aux conséquences à long terme qui seront bientôt problématiques pour les nouvelles victimes de l’accident nucléaire de Fukushima.
L’étude Green Cross est menée par Jonathan M. Samet, directeur fondateur de l’institut USC de santé publique et responsable du service de médecine préventive à la Keck School of Medicine (University of Southern California), en collaboration avec les partenaires Green Cross locaux en Biélorussie, Russie, Moldavie et Ukraine.
Vous pouvez charger l’intégralité de l’étude ICI.