GB2A et Green Cross ont co-organisé le 12 avril un séminaire de co-construction sur le thème “Rénovation énergétique : changeons d’échelle !”, dans le cadre des Rencontre Territoriales de l’Energie. Le soutien de la Ville de Marseille et d’ENGIE solutions ont rendu possible cet évènement et la publication de cette synthèse. Nous remercions également l’appui de la Banque des Territoires, ainsi que Mars Photographies pour la couverture photo et vidéo et le traiteur Terre de Mars pour le déjeuner bio et ultra-local.
C’était le 12 avril 2024, de 9h30 à 17h00, à l’Hôtel de Ville, salle Bailli de Suffren, 13 002 Marseille.
La synthèse des travaux est désormais disponible, et peut être consultée ou téléchargée ci-après
Vous trouverez également les vidéos effectuées lors de l’événement, également disponible sur https://vimeo.com/channels/rte2024
La journée a commencé par un mot d’accueil par Sébastien Barles, Adjoint au Maire en charge de la transition écologique, de la lutte et de l’adaptation au bouleversement climatique et de l’Assemblée citoyenne du futur.
Ensuite, Nicolas Imbert, directeur exécutif de Green Cross, et Grégory Berkovicz, Président du groupe GB2A, ont rappelé l’importance de ce séminaire, en introduisant les enjeux et les objectif concernant la Rénovation énergétique. La séance introductive s’est achevée sur une intervention vidéo de Dominique Faure, Ministre déléguée, chargée des Collectivités territoriales et auprès du ministre de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires, chargée de la Ruralité, qui a accordé son haut patronage à l’événement.
La première table ronde à marqué le début des échanges de la journée, et portée sur la « Rénovation énergétique : modèle économique, état des lieux et enjeux », animée par Nicolas Imbert, et avec les intervenants suivants :
- Fanny Henriet, Chercheuse au laboratoire Paris Jourdan Sciences Economiques, professeure à Paris School of Economics, spécialiste de l’économie du changement climatique et des ressources naturelles,
- Sébastien Barles, Adjoint au Maire en charge de la transition écologique, de la lutte et de l’adaptation au bouleversement climatique et de l’assemblée citoyenne du futur,
- Fabrice Alimi, Membre du bureau de la CCI Aix Marseille Provence,
- Jean-Paul Coltat, Président d’Habitat et Humanisme Provence,
Ce premier échange a conclu que la transition énergétique requiert une remise en question du modèle économique dominant, en évitant de tomber dans le greenwashing. Plusieurs leviers peuvent être mobilisés : taxer les émissions polluantes est crucial mais pose des défis de redistribution. La rénovation thermique et la relocalisation économique sont des pistes prometteuses, mais nécessitent des subventions et une approche communautaire. Enfin, taxer les superprofits des énergéticiens est nécessaire pour financer la transition, tout en réorientant les modèles économiques vers la coopération. Mais finalement, la décarbonation doit se faire en préservant la biodiversité et en impliquant les habitants, en expérimentant des solutions locales et en planifiant à long terme.
La deuxième table ronde, animée par Grégory Berkovicz et portant sur le thème « Les outils de l’efficacité énergétique : le cas du patrimoine public » a permis de mixer les retours d’expérience autour des premiers répondants suivants :
- Jean Bensaïd, Directeur de Fin Infra,
- Modeste Marques, Avocat Associé GB2A AVOCATS et Responsable du Bureau de Paris,
- Vincent Bourjaillat, Directeur Général de la SPLA-IN de Ecoles de la Ville de Marseille.
Les conclusion des échanges ont fait état d’ un fort consensus politique sur la nécessité de mettre en place et de saisir des outils adaptés pour la transition énergétique dans le secteur public. Le contrat, tiré d’une proposition de loi portée par Thomas Cazenave, décline plusieurs outils intéressant pour le secteur public, et représente une avancée significative dans la recherche de solutions innovantes pour accélérer la transition énergétique du patrimoine public. Il incarne l’engagement des autorités publiques à relever les défis environnementaux tout en offrant des opportunités de partenariat fructueux entre le secteur public et privé, dans le but ultime de créer des bâtiments plus durables et résilients pour les générations futures.
Après un déjeuner servi par le service de traiteur local et engagé Terre de Mars, Nicolas Imbert a animé la troisième table ronde portant sur la « Rénovation des bâtiments et efficacité des réseaux : complémentarité des actions et aménagement énergétique du territoire ». Les échanges ont été portés par :
- Patrick Maddalone, Secrétaire général du GPM de Marseille,
- Karine Jan, DTerMed/DTVB/BAT CEREMA,
- Jean-Philippe Morel, Directeur du développement Engie Solutions.
En conclusion, il est clair que pour répondre efficacement aux défis de la transition énergétique, une approche systémique et globale est nécessaire. Pour passer à l’échelle, il est nécessaire de renforcer la pédagogie, l’information et la démonstration des solutions existantes, tout en favorisant la mise en réseau des acteurs impliqués. Une approche globale, intégrant les différentes sources d’énergie et les indicateurs pertinents, ainsi qu’une meilleure planification et une accélération des actions, sont également essentielles pour atteindre les objectifs de transition énergétique de manière efficace et durable.
Enfin, la quatrième et la dernière table ronde « Comment financer la rénovation énergétique ? », animée par le groupe GB2A a rassemblé autour de la table :
- Franck Annamayer, Président de Sonergia,
- Boubakeur Aibout, Directeur territorial métropole Aix-Marseille Provence Bouches-du-Rhône, Direction régionale PACA à la Caisse des Dépôts Banque des Territoires,
- Vincent Aussilloux, Conseiller spécial du Commissaire général, France Stratégie.
L’échange a conclu que la rénovation énergétique requiert une approche holistique, privilégiant une vision globale plutôt que des actions isolées. En se concentrant sur la rénovation de quartiers, il est possible d’optimiser l’efficacité énergétique, notamment dans les bâtiments publics et tertiaires. Il est crucial de faire la distinction entre l’efficacité énergétique et les changements de comportement des utilisateurs après la rénovation, en utilisant des outils tels que les capteurs et les compteurs intelligents. Le prix de l’énergie influence les décisions d’investissement, notamment pour les ménages à revenu modeste, et des techniques comme les tests de performance énergétique peuvent contrer les changements de comportement. Une approche globale avec un opérateur ensemblier peut réduire les effets rebond en assurant une efficacité énergétique à long terme, même si les économies ne sont pas immédiatement perceptibles pour les ménages.
Un grand merci à l’ensemble des participant.e.s et intervenant.e.s pour leur mobilisation sans faille tout au long de cette journée qui a été aussi dense que structurée.