La feuille de route diffusée le 28 novembre par le gouvernement est en demi-teinte: que ce soit sur l’efficacité énergétique, la sortie des énergies fossiles, le développement de l’électricité et du gaz renouvelables, les objectifs sont en demi-teinte.
Plus que jamais, les choix opérés au niveau national incitent à la mise en place d’une vitesse plus rapide par des démarches territoriales, entrepreneuriales et citoyennes, en complément et au-delà de cette feuille de route. Ceci se passe au niveau local, et nécessite des initiatives concertées, qui peuvent être soutenus par les dispositifs issus du grand emprunt (CTE, TIGA…) mais devront se généraliser très rapidement pour revenir dans la trajectoire de l’Accord de Paris (CoP 21), lutter efficacement contre le dérèglement climatique (tant en atténuation qu’en adaptation), passer de l’économie linéaire à l’économie circulaire et augmenter notre résilience globale, en ne laissant personne au bord de la route.
Par notre colloque du 13 novembre, “transition énergétique: comment accélérer”, nous montrons que via les territoires, par des projets mobilisant l’innovation, les acteurs économiques et industriels, les élus locaux et les agglomérations tout autant que les associations, il est possible de créer de la triple valeur économique, écologique et sociale en accélérant la transition écologique.
Vous pouvez désormais ici la synthèse du débat du 13 novembre.
Le rapport détaillé est disponible LA.
On retiendra en particulier de ce colloque que l’urgence de la transition énergétique nécessite à la fois de changer de braquet dans l’identification et la mise en œuvre des pistes de solutions, mais également doit plus encore se préciser et s’incarner à l’échelle des territoires. Réaffirmant l’importance du rôle local dans un Etat à transition centralisatrice, accélérer la transition énergétique nécessite de développer la complémentarité des énergies, des acteurs et des territoires, et génère de nombreux co-bénéfices (sur l’alimentation l’agriculture et l’élevage, le développement de l’économie circulaire, l’emploi local l’entrepreneuriat et l’innovation.
Mais, plus que jamais, la transition nécessite de rendre encore plus systématique le partage d’expérience en particulier pour apprendre des erreurs des autres, une pédagogie qui associe à l’urgence d’agir l’identification des solutions. Les innovations sont là, les porteurs de projet également, il s’agit de généraliser les démarche systémiques pour déterminer les solutions adéquates, et de mettre en place à la fois une stabilité législative et des outils de financements territoriaux pour accélérer et rendre inéluctable la transition.
Dans ce contexte, nous recommandons de prioriser les investissements dans le développement des énergies renouvelables qui, à moyen terme, permettront de réaliser des économies d’échelle conséquentes, et d’évoluer vers un corpus législatif rénové et stable qui ne freine pas, et idéalement soutienne la transition énergétique. On ne le répétera jamais assez, « quand on est dans l’urgence, on ne fait pas des petits pas, on court en sachant vers où on court.».
Le colloque a également identifié le besoin d’un prochain colloque, spécifique à la transition énergétique en zone maritime et littorale.