Cet été durant tout le mois d’aout, Vincent Hilaire se rend au Groenland pour le premier voyage d’un projet au long cours. Au minimum, cinq expéditions durant cinq saisons au Groenland, pour aller notamment à la rencontre des derniers chasseurs Inuits, sur les traces de Paul-Émile Victor et de Jean Malaurie. En leurs temps, ces deux hommes avaient déjà pressentis qu’ils ne seraient bientôt plus très nombreux à vivre de la chasse séculaire. Avant leur extinction probable, un travail d’enquête et de mémoire s’imposent.
De même qu’il est essentiel de réaliser aussi un travail documentaire sur l’autre partie de la population, presque 60.000 personnes, soit les 90 % restants. Ces “jeunes” urbains, se tournent rapidement vers des projets plus juteux: la grande pêche, les mines, le pétrole…le changement climatique ferme et ouvre différentes perspectives, presque simultanément.
Le Groenland est l’une des rares sociétés humaines contemporaines qui réalise le grand écart entre tradition et modernité. Un laboratoire ou s’ajusteront peut-être écologie et économie. Vincent Hilaire souhaite être le témoin de cette période charrière de l’histoire de ce pays. De ce défi climatique, humain, ethnologique, économique, philosophique qui se dressent aujourd’hui devant les Groenlandais.
Ce sont parmi les derniers hommes libres de la planète, un pan de l’humanité pas encore totalement connecté. Leurs descendants ne sont plus forcément convaincus de l’évidence de cette chasse, du sens de ce type de vie. Avec la pêche, le pétrole et le tourisme, d’autres opportunités se font jour.
La photographie, l’écriture, la captation de séquences et interviews vidéos réalisées chaque été pendant plusieurs années, permettront de constituer un fond documentaire précieux pour la compréhension de cette situation et la réalisation de plusieurs expositions et documentaires.
Suivez l’expédition cet été sur le blog de Vincent Hilaire : https://vincenthilaire.wordpress.com/