Jean-Michel Cousteau et Green Cross sont présents pour la Conférence Océania 21, depuis le 30 juin, à Nouméa.
Les rencontres se sont très bien déroulé, avec 19 Etats représentés dont Vanuatu, Tuvalu, les îles Marshall, mais également les îles Cook, Samoa, Samoa Américaines, Nauru, Niue, Palau, Wallis et Futuna, la Polynésie Française…Le Prince Albert II de Monaco et Nicolas Hulot ont fait parvenir des messages de soutien à Oceania. L’Institut de Recherche pour le Développement (IRD) et le Gouvernement de Nouvelle-Calédonie ont accueilli le forum. Jean-Michel Cousteau et Nicolas Imbert ont contribué à l’ensemble des travaux du Forum pour Green Cross.
La déclaration finale du forum va être prochainement disponible en ligne. La voici en avant première, sous une forme quasi-définitive.
Nous retenons du forum et du communiqué final :
- L’engagement des îles du Pacifique Sud de parler d’une voix unie et coordonnée lors des prochaines conférences climatiques et régionales, mais également d’agir conjointement via des programmes conjoints, notamment dans les domaines des énergies renouvelables, de la gestion des déchets, de l’agriculture l’eau et la biodiversité, et de la gestion sereine des océans,
- Le développement d’une approche globale et pragmatique sur les territoires, via des projets pilote, un partage d’expérience et une politique d’accès public aux données (open data),
- L’appel des jeunes pour la planète, et la réalisation d’un meeting Oceania des jeunes en 2015,
- Un programme de développement de l’holothurie (concombre de mer – animal marin qui contribue à la dépollution des fonds littoraux, dont l’élevage est facile et écologiquement responsable, et dont la valeur marchande contribue à créer localement de la prospérité), conjoint à Tuvalu, Vanuatu, les Samoa, les Samoa américaines, Kiribati et la Nouvelle Calédonie (d’autres pays devant annoncer prochainement leur intention de rejoindre ce programme),
- L’importance réaffirmée par les ateliers sectoriels de mettre en place rapidement et concrètement des démarches d’économie circulaire, d’agriculture durable de proximité, de développement et de partage des connaissances. On note en particulier l’appel à une gestion plus démocratique et opérationnelle de l’eau (par exemple via des agences de l’eau), le développement forcené d’une agriculture de proximité mais également de la réduction des déchets et du compostage, l’urgence du maintien d’une biodiversité riche et en particulier une gestion strictement encadrée des OGMs. Les participants s’engagent à promouvoir dans ces domaines la création d’observatoires et une politique d’accès public et partagé aux données.
Jean-Michel Cousteau nous dit : il n’y a qu’un système d’eau, depuis les sols jusqu’aux océans, nous devons le préserver car nous avons l’opportunité de ne pas disparaitre. Nous sommes à un temps de l’humanité très intéressant : il s’agit de gérer la Terre comme on gère une entreprise, en préservant le capital et en s’assurant de ne vivre que sur le capital. Les pays du Pacifique peuvent et doivent désormais parler et agir d’une voix unie : ce sont les plus exposés au changement climatique, ils ont les outils, la volonté et la jeunesse qui permet d’agir. Modestement, je serai ravi de relayer leurs parole et actions chaque fois que c’est possible.
Nicolas Imbert précise que en réponse à l’urgence d’agir, de nombreux projets ont été partagés, des préoccupations ont également été échangées. Il est désormais grand temps de les consolider dans des politiques territoriales rapidement opérationnelles, et d’émettre des signaux clairs indiquant que la transition écologique est en route. Tourisme, agriculture, industrie…toutes les activités sont impactées. Les principes de prévention, de précaution et de pollueur-payeur, mais aussi la suppression des soutiens publics aux activités dommageable à la biodiversité, doivent désormais passer de l’incantation à l’incarnation.
En préalable au forum, une interview de Nicolas Imbert a été effectuée sur la chaîne NC1.