Un très mauvais signal envoyé par la Russie à la communauté internationale, pour préserver des intérêts commerciaux.
La détention russe de 30 personnes de l’ONG internationale Greenpeace, depuis plus d’un mois, est un message négatif envoyé à la communauté internationale concernant les préoccupations de Moscou dans le domaine de la protection de l’environnement. Green Cross International et Green Cross France et Territoires demandent donc non seulement leur libération sans délai, mais également que soient accélérées les discussions pour une préservation sereine et efficace de l’Arctique.
Comme le précise Alexander Likhotal, Président de Green Cross International, « malheureusement, le système judiciaire russe est utilisé comme un outil, non pour protéger l’environnement mais pour protéger des intérêts particuliers, sous l’allégation risible de piraterie ».
“La région arctique est une région écologiquement fragile, difficile d’accès, et qui souffre déjà beaucoup du changement climatique” selon Nicolas Imbert, directeur exécutif de Green Cross France et Territoires. “C’est entre autres pour préserver cette région que nous avons lancé l’appel de la haute mer (http://www.lahautemer.org), avons récemment pris partie sur les risques liés aux revendications territoriales étendues (https://gcft.fr/WP/locean-au-coeur-des-enjeux-internationaux-la-reponse-ne-peut-etre-que-durable/), et lancions fin 2012 un appel pour sauver l’Arctique (http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/12/26/il-faut-de-toute-urgence-sauver-l-arctique_1810396_3232.html).”
Force est de constater que, dans une région hostile aux activités de prospection, les risques de pollution sont importants, sans stratégie sure ni de prévention, ni d’intervention en cas de catastrophe humaine ou écologique.
Alexander Likhotal souligne que “les militants GreenPeace sont des personnes engagées qui se sentent concernés par la destruction gratuite et l’abandon de l’Arctique. Leur détention basée sur des allégations absurdes ne sert à rien, sinon à alerter le monde de l’attitude téméraire dont font preuve les autorités russes envers l’environnement de l’Arctique. Les intérêts particuliers, et non pas loi et les intérêts nationaux, sont les forces qui régissent ce cas.”