Dans le cadre des états généraux de la transition alimentaire en Nouvelle-Calédonie, Green Cross a proposé une visioconférence autour de la recherche d’autonomie alimentaire à Nouméa.
À l’occasion de cet événement organisé par Permalove, Nicolas Imbert a ainsi pu remettre la question en perspective avec les enjeux climatiques et écologiques auxquels répondent les urgences sociales et économiques.
En Nouvelle-Calédonie, la question de la résilience écologique doit s’imposer à tous et constituer un socle et un moteur des transitions, notamment sur le plan alimentaire. Le changement climatique en effet impose des évolutions irréversibles (sols, ressources en eaux adaptation des cultures, etc.) qu’il faut anticiper et appréhender. Il s’agit là de véritables enjeux territoriaux et, mieux encore, d’opportunité pour faire territoire en donnant un véritable sens collectif à ce projet.
Dans cette optique, plusieurs points doivent structurer les démarches, à commencer par l’ambition de « bien manger » puisqu’il s’agit en effet non de produire, mais plutôt de produire bien et bon. En la matière le faire savoir au travers d’ambassadeurs de la transition sera un véritable atout permettant de passer des vœux, fussent ils sincères et motivés, à la démonstration tangible de réalités de terrain. Ces démonstrations permettront (et permettent déjà !) d’exposer tout l’intérêt d’une agriculture qui produit moins d’animaux, mais de meilleure qualité, qui se base sur l’agroforesterie, qui intègre le champ des pollutions et déchets, qui constitue un véritable projet de territoire ou encore qui participe à la sobriété énergétique.
Ce sont ainsi de véritables réponses en termes de bien-être animal et de bien-manger, mais également de protection de l’environnement (moins de plastiques, réduction du gaspillage alimentaire, réduction des intrants chimiques, etc.), ou encore d’adaptation au changement climatique (circuit-court, logistique adaptée, moindre recours systématique à la mécanisation, etc.). Développer les projets de manière intégrée permet également de « faire territoire » et de développer une économie du partage, de la connaissance et de la transmission génératrice d’intérêt et d’exemplarité.
Les exemples ne manquent pas permettant de stimuler, mettre en œuvre puis en lumière les ambitions en termes de projets alimentaires territoriaux qui associent la société civile, les consommateurs, les producteurs, les citoyens et les collectivités. Cette ambition et surtout sa mise en œuvre permet de créer des écosystèmes dédiés, porteurs et portant du collectif du sens puisqu’il y est finalement question de société au travers des questions d’économie alimentaire, de culture, de gastronomie, de nutrition, de santé, d’accessibilité sociale, d’environnement, d’urbanisme, d’aménagement du territoire, etc.
La province des Iles loyauté embrasse la problématique, tout comme, avec Permalove, la province Nord. Ces transitions enclenchées seront exemplaires et motrices et permettront de renforcer la démonstration du besoin et des possibles en matière de reterritorialisation, de résilience alimentaire et d’autonomie alimentaire.
Liens :
La conférence de Nicolas Imbert autour de la recherche d’autonomie alimentaire à Nouméa dans le cadre des états généraux de la transition alimentaire en Nouvelle-Calédonie
Permalove, Culture Innovation Pacifique, Association pour la promotion de la santé sociale, culturelle, éducative, économique et environnementale
Agenda :
A venir, la webconférence de Stéphane Linou cadre des états généraux de la transition alimentaire en Nouvelle-Calédonie