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De retour de Rio+20
Une synthèse en 10 points
1. Rio a été en 1992 le point de départ, le catalyseur des appels à l’action pour les gouvernements. A Rio+20, les DialoguesDays et une mobilisation forte des sociétés civiles, des gouvernements locaux et des entreprises, ont permis d’avancer des propositions concrètes sur le monde qu’on pourrait céder aux générations futures.
2. Le processus de négociation et le forum ministériel est lui un échec, avec, comme déjà vécu à Copenhague et à Durban, un document final qui n’est pas une réussite. D’un manque de vision, de préparation et de leadership a résulté un document final sans valeur.
3. La présence massive des syndicats comme les travaux du rassemblement mondial démontrent un rapprochement fort entre les enjeux écologiques et sociaux, et la possibilité de progresser conjointement et sereinement sur les deux dimensions à la fois.
4. On constate une incroyable énergie de la société civile. Au-delà de la présence de 50 000 personnes à Rio et la participation à distance de millions d’autres, des propositions concrètes, réalistes et ambitieuses émergent, et sont suffisamment matures pour être portées à la table des négociations.
5. Les entreprises, les pouvoirs publics locaux et les organisations qui les fédèrent montrent une capacité croissante à agir concrètement sur les effets premiers du changement climatique. Ce seront eux qui impulseront la vitesse rapide du changement.
6. Le multilatéralisme est désormais une réalité très concrète. Les pays en développement multiplient les propositions pour avancer. A ce titre, la proposition coordonnée par l’Afrique du Sud et les investisseurs de long terme pour apporter un financement décent à la transition verte de l’économie est une bonne pratique, malheureusement encore inaboutie.
7. Deux thèmes maintenant bien matures peuvent, sous pression de la société civile, aboutir rapidement : un accord sur les océans et la création d’une institution internationale de l’environnement.
8. Deux thèmes à nos yeux prioritaires nécessitent désormais d’être traités rapidement et d’avancer via des instances complémentaires aux Nations-Unies, y compris de manière non universelle : l’eau, l’alimentation et l’énergie d’une part, la prévention des conflits d’autre part.
9. Un thème, l’éthique du développement durable, doit pour la préservation des générations actuelles et futures retrouver la place essentielle qu’il avait acquise à Rio et qu’il a perdue à Rio+20. Que ce soit aux échelles locale, national, régionale ou internationale, l’éthique est le ciment essentiel qui donnera de la cohérence aux actions de chacun.
10. Il n’y a pas de solution miracle. C’est à la société civile, dans toute sa diversité, de se prendre en main, de proposer et d’imposer des solutions aux pouvoirs publics, de manière démocratique, diversifiée, décarbonée. Les bribes de réponse aux enjeux écologiques et sociaux sont nombreuses, une bonne coordination et un alignement des capacités financières et des leviers économiques permettent de les mettre en œuvre. Reste à concrètement transformer notre volonté commune en actions co-construites.
Rio, le 23 juin 2012
Participants Green Cross France et Territoires :
Jean-Michel Cousteau, Adam Koniuszewski, Luc Hardy, Nicolas Imbert
– Déclaration d’Alexander Likhotal, CEO de Green Cross International, à l’issue de la discussion : http://bit.ly/Rio20GCI
– Constitution de l’Alliance pour les Océans, lors de Rio+20 : https://gcft.fr/?p=1435
– Billet d’humeur de Nicolas Imbert, le 19 juin au soir, à l’issue des négociations : https://gcft.fr/?p=1384
– Et aussi de nombreux contenus sur les sites https://gcft.fr et http://gci.ch